mai 18, 2012

LE PAPILLON FRACTAL DE MEYNARD


Le "Papillon Fractal" de Meynard à la Galerie Riff Art Projects à Istanbul jusqu'au 9 juin 2012

Galerie Riff Art Projects - Istanbul
Du 11 mai au 9 juin / 11 Mayis - 9 Haziran 2012
                   "L'Infini au Carré" de Meynard et "Le Papillon Fractal " à deux battements d'aile... 
Une oeuvre d'Andrej Pirrwitz... le Papillon Fractal tout proche"
Le Papillon Fractal - pièce à gauche : " Le Scribe " 
Steven Riff devant le Papillon
 
Le Papillon Fractal - architecture sous plexiglas (280 cm x 230 cm x 30 cm - 2000) 


Le Papillon Fractal de Meynard est un auto-portrait travaillé à la manière d’un "effet papillon" c’est-à- dire infiniment démultiplié et se métamorphosant au fur et à mesure de son expansion. En tant qu’auto-portrait, c’est une interrogation sur l’identité, entre la permanence et le fluctuant, l’appartenance et l’échappée. 
Extrait d'une interview de Jean-Claude Meynard par H.F.Debailleux (français, anglais) avec l'aimable autorisation des Editions Fragments - éditeur du livre : "MEYNARD"

Henri-François Debailleux
Vous évoquez la figure du portrait. Il s’agit en fait toujours d’autoportraits. Pourquoi ce thème, que vous avez certes traité de différentes manières est-il récurrent dans votre œuvre ?
You mention the figure of the portrait. In fact, these are always self-portraits. What is the reason for this recurring theme, treated in different ways, in your work?

Jean-Claude Meynard
Si j’ai plutôt choisi l’autoportrait que le portrait, c’est tout simplement parce que l’autoportrait est
quotidiennement à ma disposition.
If I have mostly chosen the self-portrait over portraits of others, it is simply because it is the one that I have always had most readily available to me on a daily basis.

Henri-François Debailleux
Comme chacun peut se voir au moins une fois par jour dans son miroir. Ce qui n’est d’ailleurs pas un vrai portrait mais la représentation que l’on veut bien voir de soi, de la même manière qu’une photographie n’est qu’un cliché, un instantané.
Indeed everyone can see himself at least once a day in the mirror. Yet it is not a real portrait, but rather the voluntary vision of the representation that one would like to have of oneself, in the same way that a photo-graph is but an image, a snapshot.


Jean-Claude Meynard
En effet, cela dit, dans mon travail, l’autoportrait n’a de sens que comme forme emblématique des portraits de chacun. Avec cette forme, cette matrice, je propose la figure la plus communicante : en la voyant, on l’identifie immédiatement comme une tête. En fait cela produit un effet miroir. Je pars de ce code basique, ce portrait-matrice, pour ensuite le démultiplier et créer ainsi par prolifération une nouvelle figure.


This said, in my work, however, the self-portrait makes no sense except as an emblematic form of everyone’s portraits. With this form, this matrix, I propose the figure that communicates the best: in seeing it, one immediately identifies a head, in fact, it’s a mirror effect. I start off with this basic code, this matrix-portrait and then multiply it over and over again, thus creating a new figure through proliferation.

Henri-François Debailleux
En prenant cette forme, vous incitez le spectateur à faire le même chemin que vous, c’est-à-dire à découvrir, augmenter et enrichir sa cartographie initiale. C’est la même chose que le passage d’une simple fiche d’identité, binaire, avec date et lieu de naissance, à une perception de plus en plus complexe de la personne caractérisée par d’autres éléments, son groupe sanguin, ses idées, ses joies, ses peurs…
By taking this form, you encourage the spectator to follow your path, that is, to discover, augment, and enrich his initial cartography. It is the same thing as the transition from a simple identity card or birth certificate, a binary entity with the date and place of birth, to a more and more complex perception of the person characterized by other attributes, his blod type, his ideas, his joys, his fears…

Jean-Claude Meynard
Oui, à partir de la géométrie que je propose, le spectateur est emmené dans un monde de plus en plus personnel, intime, profond. à tous les niveaux de conscience (regard, mémoire, imaginaire,…), il procède à sa propre identification.
Yes, from the geometry that I propose, the spectator is led into a more and more personal, intimate and profound world. At each level of consciousness (observation, memory, imagination…), he proceeds further to his own identification.
"(...) en prenant cette forme, vous incitez le spectateur à faire le même chemin que vous, c’est-à-dire à découvrir, augmenter et enrichir sa cartographie initiale. C’est la même chose que le passage d’une simple fiche d’identité, binaire, avec date et lieu de naissance, à une perception de plus en plus complexe de la personne caractérisée par d’autres éléments..."
  
Jean-Claude Meynard et Bedri Baykam

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